Septembre 2021 à ce jour
Le portrait
AS Riespach : Jean-Luc Brand, mains vertes et cœur vert
Bénévole inépuisable de l’AS Riespach, Jean-Luc Brand est un cumulard. Ne se contentant pas d’entretenir le plus beau rectangle vert du Sundgau, le sexagénaire s’est découvert une passion d’archiviste. Inlassablement, depuis 1980, il écrit noir sur blanc l’histoire en mouvement de son club de cœur.
Pas
un dimanche qui passe sans qu’un joueur, un dirigeant ou un arbitre ne
le complimente sur la qualité du terrain. « Son » terrain, serait-on
presque tenté d’écrire, tant le vert gazon de l’AS Riespach est bichonné
par Jean-Luc Brand. « Si ça ne dépendait que de moi, on ne jouerait
même pas dessus », s’amuse le bonhomme, dont on imagine les cauchemars
hantés par les crampons vissés, les tacles ravageurs et autres mottes
arrachées. C’est que sa pelouse est une demoiselle coquette, mais
fragile. Le bénévole accumule les allers-retours sur son
tracteur-tondeuse, et taille le gazon jusqu’à cinq fois par semaine ! De
quoi rendre vert de jalousie les green de golf. « Plus je vieillis,
plus je deviens difficile et exigeant. »
Jean-Luc Brand, au volant de sa tondeuse. Sur ses genoux, l’un des fameux cahiers dont il est l’auteur. Photo DNA /Gaby MARCK
Dix cahiers qui retracent chaque match du club depuis 1980
S’il ne compte pas les heures passées à entretenir le terrain de jeu, Jean-Luc Brand veille en revanche à garder une trace du temps qui passe. Semaine après semaine, le dirigeant recueille dans de grands cahiers l’histoire de l’AS Riespach. Chaque match est ainsi répertorié, avec la composition de l’équipe, le nom des buteurs et l’éventuel article de journal. Un travail de fourmi, entamé en 1980, alors qu’il était un jeune joueur. « J’ai commencé quand le club a débuté sur le nouveau terrain, en gardant une trace de chaque match, des seniors aux pupilles. C’est comme une drogue, je ne peux pas arrêter. D’un autre côté, je suis bien conscient que personne ne reprendra la suite », dit celui qui a entamé le dixième tome de la grande histoire de l’AS Riespach. Consultables sur demande, les ouvrages ont une forte valeur sentimentale et sont conservés précieusement.
Les données sont également résumées sur le très bon site du club, véritable mine d’or, remplie de photos et d’anecdotes. Sur la plateforme qui a largement dépassé le million de visites, on trouve notamment le classement des meilleurs buteurs de l’histoire du club, toutes générations confondues. Un classement dominé par le légendaire Damien Obrist, suivi à quelques longueurs du vétéran Yémin Dogan, toujours en activité sous le maillot vert…
Membre du comité, Jean-Luc Brand est aussi l’une des chevilles ouvrières du fameux carnaval co-organisé par les footballeurs du village. Après deux éditions annulées à cause de la situation sanitaire, la prochaine cavalcade dans les rues de Riespach se tiendra le dimanche qui suivra le mardi gras, soit le 13 mars 2022.
District 2 Brand, l’âme de Riespach depuis 1977
L’AS Riespach, pensionnaire de District
2, peut s’enorgueillir d’avoir un président en poste depuis 1977.
Toujours aussi énergique, Etienne Brand continue d’arpenter les pelouses
avec passion. Samedi, face à Obermorschwiller, il était fidèle au
poste. Comme toujours.
Par - Hier à 22:55 - Temps de lecture : 3 min

Dans le Sundgau, l’AS Riespach est réputée pour la qualité de sa pelouse. Une pelouse digne de la Premier League anglaise, dit-on.
Mais dans le Sundgau, et même plus globalement dans tout le département, l’AS Riespach est surtout célèbre grâce à son inoxydable président Etienne Brand, en poste depuis 1977. Une année où aucun joueur de son équipe première n’avait encore vu le jour…
À l’image de son boss, le club riespachois a derrière lui une longue et belle histoire, à l’image de ce huitième de finale de Coupe d’Alsace disputé face à Vauban Strasbourg (0-3) en 1987 et d’une accession en Promotion. Les Sundgauviens y ont évolué jusqu’en 1993.
Ce passé, forcément, Etienne Brand le connaît sur le bout des doigts. À Riespach, le président y a signé sa première licence à l’âge de 14 ans. Il a ensuite été président avant de céder sa place à… son fils et de la reprendre en 2017. Il gère avec son comité une association connue notamment pour son tournoi Mémorial Maurice Brand. « Ce tournoi est à l’arrêt depuis deux ans. Il manque beaucoup… Nous avons durant cinq samedis un carnaval que nous organisons avec les pompiers. La cavalcade, elle, réunit 3000 personnes. Pour un village de 650 habitants, c’est énorme. »
Cette saison, Riespach a recruté massivement après deux saisons presque blanches. Mais les résultats tardent à venir. Éliminé de toutes les coupes, le club sundgauvien a mal entamé son championnat, à l’image de sa nouvelle défaite ce samedi face à Obermorschwiller (2-3). « C’est une saison de transition », ne cache pas le président. « On ne s’attendait pas à ces résultats, on pensait plutôt jouer les premiers rôles. Le Covid a de toute façon gâché la saison. Certains joueurs refusent le vaccin. Il n’y a que 50 % de l’équipe titulaire. Et je ne parle même pas des blessés. »
« Je suis un homme de terrain et j’assiste à tous les entraînements »
Pourtant, rien ne manque aux joueurs qui évoluent dans une bonne ambiance avec un repas tous les jeudis. Durant l’intersaison, un seul joueur de l’équipe réserve a démissionné. « Au début de la saison, on était 30 et là il y a une vingtaine de joueurs. Je ne sais pas si tous les clubs disposent de leur effectif au complet. Sur le terrain, notre effectif n’y est pas. Mais on a quand même l’objectif de finir dans les quatre premiers. »
Et le président fait tout pour mettre ses joueurs dans les meilleures conditions. « Depuis plusieurs années, je n’arrête pas d’aborder le sujet du terrain synthétique. Personne ne m’écoute. Il faut réveiller le monde politique. Nous ne disposons pas de ce type de terrain dans la région. On est très pauvre en infrastructure et on souffre en hiver pour s’entraîner. »
Mais Etienne Brand ne lâche rien et continue de respirer le football. « Je m’occupe des séniors. Je suis un homme de terrain et j’assiste à tous les entraînements. Je veux toujours être prêt dès qu’il se passe quelque chose. Je veux tout savoir. Un président est fait pour être sur place. »
Si vous cherchez Etienne Brand, vous savez donc où le trouver.
Riespach : après la parenthèse masquée, un maintien à décrocher
Cyril Schmitt a un peu moins joué au football ces dernières semaines. Et pour cause, le défenseur de l’AS Riespach défend aussi… les traditions ! 28 mars 2022 -
Dimanche matin à Bisel, Cyril Schmitt a disputé une mi-temps avec l’équipe réserve de Riespach, avant de rejoindre sa clique au carnaval de Dannemarie. Photo DNA /G.M.
Une dérogation
Mis à part une petite escapade du côté du FC Oltingue dans sa jeunesse, le trentenaire n’a connu qu’un seul club dans sa carrière. Lui qui a grandi ici, et vit toujours au village, est aujourd’hui l’un des garants de l’esprit de l’AS Riespach. Et il a de qui tenir : son père n’est autre que Bertrand Schmitt, le « Jean-Luc Ettori sundgauvien », un surnom qu’on lui accorde tant pour sa moustache, sa fidélité au club, mais aussi pour sa propension à écœurer les attaquants adverses.
Bref, parce qu’il est disponible toute l’année pour l’ASR, en tant que joueur comme en tant que dirigeant, Cyril a droit à une dérogation en période carnavalesque. Car la cavalcade de Riespach n’était qu’une étape dans le calendrier des fêtards du dimanche après-midi. Oltingue, Leymen ou encore Pfetterhouse ont accueilli les chars, avant Dannemarie il y a deux jours.
Riespach en difficulté
Mais pour ne pas laisser le foot complètement de côté, Cyril est allé donner un coup de main à ses coéquipiers en équipe réserve, dimanche matin à Bisel. Avant de s’éclipser à la pause, le temps de retrouver les copains masqués.
Le bal de ce samedi à Riespach marquera la fin de la saison carnavalesque. En l’absence de Cyril, ses coéquipiers n’ont pas eu beaucoup de réussite : l’équipe Une de l’AS Riespach est actuellement dernière de son groupe, avec deux petits points au compteur. « Nous n’avons joué que huit matchs, et il y a encore beaucoup de points à prendre », relativise l’arrière, dont le retour en vert devrait permettre de renforcer la défense riespachoise. Fini de rire : après la parenthèse masquée, il y a un maintien à aller chercher !
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